Le SFCD répète avec force que la santé n’est pas un commerce. Le problème, révélé par le scandale des centres dentaires low-cost, ne réside pas dans les structures de soins, quelles qu’elles soient, mais dans les objectifs et les intentions avec lesquelles elles sont utilisées, vis-à-vis des patients.
Ces centres dentaires, installés près des zones commerciales, voire directement dans les centres commerciaux, participent à la démédicalisation du soin.
En effet, l’évolution du système de santé est marquée, en France, comme dans la plupart des autres pays, par une évolution marchande significative. L’émergence des nouveaux établissements à bas prix, garantissant un remboursement intégral et un accès aux soins rapide transforment le patient en un simple consommateur et ne répondent pas aux principes fondamentaux qui régissent la médecine. La non-prise en compte des besoins de santé des patients, les erreurs de « bon diagnostic » au profit de la rentabilité font échos au scandale de l’affaire Dentexia et d’autres affaires obscures. Le reportage d’Enquête Exclusive « soins dentaires : arnaques et dérives de la médecine low-cost » diffusé dimanche 08 mai, nous rappelle avec effroi que l’ouverture du marché des soins a nécessité une transformation du patient en consommateur, dans son statut comme dans ses droits. Pour le SFCD, ne pas pratiquer la médecine, ou la profession dentaire comme un commerce reste une prescription impérieuse, et l’indisponibilité du corps humain demeure une protection absolue contre tout comportement de prédation.
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