Le SFCD avait déjà alerté. Pourtant, d’après la décision du Conseil Constitutionnel du 6 novembre, la France pourrait se retrouver obligée de modifier son code de la santé publique pour lever l’interdiction générale et absolue de publicité pour les professionnels de santé. […]
La publicité rendra-telle les gens moins malade ?
Protègera-t-elle mieux les patients vulnérables face à leur maladie ?
La publicité permettra-t-elle de mieux soigner les patients ?
Nous connaissons tous les réponses à ces questions : non !
Le SFCD sait que l’objectif de la publicité est de mettre tous les professionnels de santé européens sur un même pied d’égalité pour permettre la mise en place du marché du soin avec l’autorisation des règles du jeu de la libre concurrence.
Le SFCD en connait les conséquences : l’argent dépensé dans la publicité sera retiré de celui alloué à la prise en charge des soins. Le temps investit dans la publicité sera soustrait au temps médical. Les soins deviendront un simple bien de consommation produits par des sous-traitants médicaux distribués par les plus grandes enseignes des métropoles.
Allons-nous accepter cela sans rien faire d’autre que dénoncer l’écroulement des « remparts protecteurs » les uns après les autres, tout en se réjouissant de la transformation de nos cabinets en « entreprises libérales » évoluant dans un système conventionnel inadapté aux besoins médicaux des patients ?
Les chirurgiens-dentistes n’ont jamais vendu, ne vendent pas et ne vendrons jamais des soins !
Le SFCD continuera à se battre pour que la santé ne soit pas pratiquée comme un commerce et ce, quelle que soit la structure d’exercice, pour qu’il n’y ait jamais de black Friday en médecine bucco-dentaire.
Pour retrouver la décision du Conseil d’État du 6 novembre 2019, c’est ICI
Pour télécharger notre CP, c’est ICI
Pour se remémorer le CP du SFCD : les leurres de la publicité, c’est ICI