Dans l’espoir de favoriser un meilleur accès aux soins pour nos concitoyens, le 100% santé se résume à soumettre les praticiens avec le plafonnement de certains de leurs honoraires et à contraindre les mutuelles à des remboursements plus efficaces pour les patients, seulement si elles proposent des contrats responsables.
Or, aujourd’hui, le 100% santé ne répond pas aux besoins médicaux des français. Il propose des matériaux inappropriés, dangereux et non conformes au classement européen des dispositifs médicaux, comme les couronnes métalliques faites en cobalt chrome qui a été classé CMR (Cancérigène, Mutagène et Reprotoxique) par la réglementation européenne. Il ne prend pas non plus en charge la prévention, comme par exemple l’éducation thérapeutique du patient.
L’extension du 100% santé à l’orthodontie laisse craindre les mêmes conséquences. En effet, l’orthodontie nécessite, pour la réussite des traitements et leur stabilité, des techniques discrètes bien tolérées. Elle doit répondre au traitement des cas complexes, des patients très anxieux ou agités. L’extension du 100% risque de conduire à des choix qui ne seront plus thérapeutiques mais financiers, qui se révéleront inadaptés.
De plus, un 100 % santé en orthodontie nécessiterait à minima une multiplication par 4 du tarif de base de la Sécurité Sociale actuel, pour permettre des traitements en accord avec les données acquises de la science.
Avant les effets d’annonce, il est grand temps d’ouvrir des négociations d’envergure sur les actes orthodontiques.
Pour le SFCD, la sécurité sanitaire doit être au cœur du dispositif 100% santé.
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