Après ce congrès 2011, il est l’heure pour nous de tirer le bilan ; attachées à la formation continue et la vie associative de la profession nous sommes globalement satisfaites. Conférences et travaux pratiques de qualité, exposition orientée vers l’exercice futur de plus en plus technique, amélioration de l’environnement professionnel et bien être du patient… rien ne manquait. […]
A côté de cette avancée futuriste, comment ne pas remarquer ces indélicatesses répétées vis-à-vis des femmes de la profession.
L’histoire a commencé par le numéro 1500 du Chirurgien dentiste de France, trois jeunes filles sexy et sourire bête, une autre écrasée par le poids de la connaissance le décolleté plongeant. Le stand de ce même syndicat était placardé de visage féminin.
Au détour d’une allée, on pouvait croiser des jeunes filles habillées de molaire en toile de jute sur la quelle était inscrit, « try me» «i am free» !!!
Un peu plus loin, des jeunes aguicheuses au sourire crispée, censées attirer le client….
Vous n’avez pas d’humour, mesdames… nous dit-on !
Il y a une différence entre une plaisanterie, humour cynique, noir, tout ce que vous voulez et une atteinte à la dignité des femmes, dignité humaine tout simplement !
Le corps et le sourire des femmes fait vendre, il est grand temps de réfléchir à ces méthodes au sein de notre profession. Il y a une différence entre mode, élégance, liberté affirmée et vulgarité !
Comment notre profession peut elle se montrer ouverte aux consoeurs en leur offrant un spectacle aussi pitoyable, que jusqu’à présent on ne voyait qu’au salon de l’auto.
N’oublions pas que lors des 50ans de l’Union nationale des étudiants en chirurgie dentaire, les confrères ont réaffirmé haut et fort que le nombre toujours croissant d’étudiantes était un non sens car ces futures consoeurs n’exerceraient pas…. D’où l’idée qui resurgit d’instaurer des quotas ?!!
Il est temps de réagir contre des pratiques d’un autre âge, si nous ne voulons pas que des extrémistes de tout bord se chargent de nous déguiser en fantômes sous prétexte de nous protéger.