Depuis le 21 août, les assurées relevant du régime des praticiens et auxiliaires médicaux conventionnés qui rencontrant des difficultés liées à leur grossesse peuvent obtenir « dès le quatrième jour de l’incapacité de travail » une indemnité journalière de 42,77 euros par jour pour une durée maximale de 87 jours consécutifs.
MG France déplore que « le montant de ce revenu minimal bien légitime ne suffit pas à couvrir les frais professionnels fixes d’une installation ».
Et pour cause ! […]
Les indemnités maternités sont basées, historiquement et par défaut, sur le plafond légal de la Sécu, qui, pour nous professionnelles libérales, ne correspond plus à rien aujourd’hui.
Or, pour nous, femmes chirurgiens-dentistes, aujourd’hui, il y a un chiffre qui permet de connaître exactement et pour chacune d’entre nous nos frais professionnels fixes : il est mentionné dans notre nouveau devis conventionnel obligatoire, à partir de notre 2035.
L’UJCD, qui nous dit s’être joint aux négociations auprès de MG France, aurait pu souffler cette possibilité à nos confrères médecins. Cette obligation qui nous est imposée, aurait pu servir aux femmes chirurgiens-dentistes et à toutes les professionnelles libérales.
De plus :
– la grossesse pathologique n’est certes pas une maladie mais génère un arrêt de travail, pourquoi l’indemnisation est-elle différente ?
– comment nos assurances prévoyances personnelles vont-elles réagir puisque la grossesse pathologique est désormais considérée comme une conséquence de la grossesse qui par définition n’est pas un risque.
Mobilisé depuis toujours sur la question de la protection sociale des femmes professionnelles libérales, le SFCD s’est battu et continuera à le faire pour que leur sort s’améliore et que les périodes liées à la maternité ne soient pas un frein à leur exercice.
En 1995, indexer les allocations sur le plafond Sécu correspondait à la réalité (cout des plateaux techniques, possibilité de trouver des remplaçants…).
A l’aube de 2015, nous avons la possibilité d’indexer ces indemnités sur la réalité de chaque professionnelle : c’est cela précisément qui permettra à l’ensemble des futures mères libérales d’attendre l’arrivée de leur bébé dans la sérénité. L’avancée est là et pas ailleurs.